Alexander Calder est né en 1898 à Lawton et est décédé en 1976 à New York. Ingénieur mécanique de formation, il quitte le Stevens Institute of Technology dans les années 1920 pour New York, où il fera ses débuts artistiques à l’Art Students League, école où étudieront par la suite Jackson Pollock, Robert Rauschenberg ou encore Louise Bourgeois. En parallèle, Calder travaille comme illustrateur pour plusieurs journaux et agences publicitaires.
En 1926, Calder déménage à Paris et découvre l’art d’Avant-Garde européen, notamment le travail de Jean Arp ou Marcel Duchamp. Fasciné par le cirque, l’artiste crée le « Cirque Calder » entre 1927 et 1929 : un ensemble de 200 personnages en fil de fer, pinces à linges et chiffons avec lequel il présente des performances de deux heures. Assis devant son oeuvre, l’artiste manie les personnages pour créer une illusion marionnettiste envoûtante, qui lui vaudra sa propre diffusion télévisée à la BBC en 1938. Le « Cirque Calder » fera le tour du monde et sera montré au Centre Georges Pompidou à Paris en 2009.
En 1931, il rejoint le collectif Abstraction-Création, aux côtés d’artistes avant-gardistes comme Joan Miró ou Piet Mondrian. C’est durant ces années que Calder commence à développer ses fameux mobiles, des sculptures abstraites à base de fil de fer, de métal et de bois. Parfois ornées d’aplats de couleurs primaires « Mondrianesques », celles-ci allient formes surréalistes et influences de la faune et de la flore. Le nom « mobile » exemplifie l’attrait de Calder pour le jeu du mouvement : les sculptures oscillent au gré du vent et sont parfois même armées de petits moteurs. En 1949, il construira pour le Philadelphia Museum of Art son plus large mobile, qui sera exposé dans l’escalier principal du musée. Cet art cinétique reste parmi les facettes les plus connues de l’oeuvre de Calder, bien qu’il soit aussi célébré pour ses nombreux dessins, peintures, sculptures monumentales et décors.
En 1943, le Museum of Modern Art organise sa première retrospective. En 2007, le même musée sera l’hôte de la grande exposition « Focus: Alexander Calder ». En 1952, il reçoit le grand prix de la Biennale de Venise. Plus récemment, en 2018, c’est le Musée des Beaux-Arts de Montréal qui a exposé plus de 150 de ses oeuvres. Entre autres récompenses, Alexander Calder a reçu le Bicentennial Artist Award du Whitney Museum of American Art de New York City en 1976 ainsi que la Presidential Medal of Freedom de manière posthume, en 1977.