Claude de Soria est née à Paris en 1926.
Passionnée par l’art dès son plus jeune âge, Claude de Soria suit les cours de dessin d’André Lhote, à l’Académie de la Grande Chaumière, puis ceux de Fernand Léger, avant de découvrir la sculpture avec Ossip Zadkine en 1952. Elle se marie en 1953 et s’installe en province pendant 10 ans où elle travaille la terre glaise.
De retour à Paris, l’artiste s’inspire de modèles de plus en plus abstrait, des fruits et des fleurs, ou d’artistes dont elle admire l’œuvre. Picasso au Grand et Petit Palais en 1966, Degottex en 1967 puis Hantaï l’année suivante à la Galerie Fournier, Giacometti en 1969 à l’Orangerie des Tuileries, Matisse en 1970 au Grand Palais et les Bourgeois de Calais de Rodin. En 1972, les reliefs naturels qu’elle découvre lors d’un voyage au Sahara provoqueront en elle un séisme intérieur. Une période trouble s’ensuivra.
C’est à la faveur d’un sac de ciment oublié par des ouvriers dans la cour de son atelier, qu’en 1973, elle trouve définitivement sa voie. Au gré du temps, elle multiplie les expériences : différents dosages et différentes qualités de poudre de ciment, sable, fibre, eau ainsi que toutes sortes de moules et de supports : verre, rhodoïd, tissus, papier, menant à une déclinaison de formes. Des cercles, carrés, rectangles, sphères ou cylindres dont elle prend soin de laisser toute latitude au hasard : « j’essaie, par mon attitude d’écoute vigilante, de disponibilité, d’attention flottante de ne pas manquer la moindre innovation du hasard… ».
Ses œuvres se retrouvent aujourd’hui dans différentes collections privées et publiques et furent exposées dans de nombreuses institutions : Musée d’Art Moderne de Paris, Centre Pompidou, Musée Picasso à Antibes, Bibliothèque Nationale de Paris, Musée des Arts Décoratifs de Paris, Fondation Cartier, etc. L’artiste décède à Paris en 2015.