FRANÇOISE CAUVIN-MONET

Françoise Cauvin-Monet naît en 1926 au sein d’une famille qui marquera à tout jamais le monde de l’art. Petite fille de Léon Monet, collectionneur et frère de l’artiste, Françoise grandira dans la maison familiale entourée de nombreuses œuvres de Renoir, Pissarro, Sisley… et bien évidemment de celles de son grand oncle Claude Monet. L’art fait partie intégrante de cette famille, et même si Françoise s’oriente vers la médecine pour garantir son indépendance, elle suit parallèlement une formation en dessin académique avec Robert Savary, puis apprend l’art abstrait et néo-figuratif avec László Mindszenti. En 1949, elle rencontrera son futur mari et, après leurs années d’études à la faculté de Paris, ils s’installeront à Rouen en 1956, fief familial des Monet, après la naissance de leur fille.

Même si elle n’a jamais cessé de dessiner chaque jour, Françoise Cauvin n’a presque jamais exposé son travail. Ne souhaitant pas rivaliser avec les grands noms de sa famille, elle choisit de préserver son art loin des regards extérieurs. C’est pourtant un fond de plus de quatre mille œuvres que l’on découvre à son décès en 2017.

Son œuvre expérimente diverses techniques et trace son propre champ pictural. Ses compositions, peu contraintes, laissent place à une liberté dans le geste, où figures, formes et couleurs dialoguent de manière naturelle. L’influence de Chagall, Kandinsky et de l’artiste hollandais Corneille se fait sentir dans ses créations, où la féminité marque chaque aspect de son œuvre : du sujet au trait, de la forme à la phrase.

Le champs picturale de Françoise s’attachera à dépeindre toutes les facettes d’une femme du XXe siècle, à humaniser le monde animalier ou bien saisir l’univers des artistes de cirque ou de ses voyages. Tout est prétexte à saisir la vie et sa complexité. Son style oscille entre abstraction figurative, figuration libre, surréalisme, art brut et bien d’autres influences, au gré de ses envies et de ses inspirations. Collage, peinture, encre de Chine, graphite… Françoise explore une multitude de médiums pour saisir l’instant avec spontanéité.

En 2023, son travail est révélé pour la première fois dans une institution publique au Musée du Luxembourg à Paris. L’année suivante le Musée Marmottan fera entrer son Autoportrait (s.d, dessin, 44 x34 cm) dans les collections de l’Institut de France et programmera une exposition personnelle de l’artiste en mars 2025. La galerie Clavé Fine Art propose quant à elle, une exposition rétrospective de son œuvre, en parallèle de l’exposition muséale au Musée Marmottan, afin de promouvoir à son tour le travail méconnu de cette femme artiste de talent.
CLAVÉ FINE ART

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