Germaine Richier, née en 1902 à Grans, était une sculptrice française. Elle étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Montpellier et travaille ensuite pour le studio de Bourdelle. L’artiste travaille avec ce dernier et Alberto Giacometti avant de développer ses silhouettes en bronze. Sa sculpture est remarquée rapidement et elle prend des élèves. Richier a sa première exposition en 1934 à la galerie Max Kaganovitch à Paris où elle montre des bustes et un nu Loretto I qui sera ensuite exposé au Musée du Jeu de Paume dans l’exposition Femmes artistes d’Europe. Elle reçoit la médaille d’honneur pour Mediterranée à l’exposition universelle de 1937 à Paris et participe à l’exposition internationale de New York en 1939.
Les mondes animal, humain et vegetal se mêlent à partir de 1940 après la production de sa sculpture Le Crapaud. Durant la guerre, elle vit à Zurich avec son époux. Richier sculpte également des nus et des bustes qui sont plus ancrés dans le réel. Elle retourne en 1946 à Paris et continue à travailler sur ses figures hybrides mais en parlant également des blessures laissées par la guerre. L’artiste réalise l’oeuvre L’Orage en 1947 pour laquelle elle fait poser un modèle d’Auguste Rodin. Cette oeuvre est présentée à la XXVIe Biennale de Venise en 1952 et cette même année elle expose à l’Anglo-French art center de Londres. Richier expérimente également avec des moyens technique comme on peut le voir dans son oeuvre La Chauve-souris, une de ses oeuvres les plus poétiques. C’était la première fois qu’elle n’avait pas patiné le bronze et pour préserver l’état naturel, l’avait poli à la brillance. Après la découverte de la nouvelle technique de la filasse elle crée Don Quichotte en 1949.
Richier ajoute de la couleur dans ses bronzes à partir de 1951 et insère également des verres colorés. Une de ses oeuvres les plus célèbres Le Griffu, sera le début d’une collaboration avec des peintres tels que Hans Hartung et Zao Wou-ki. Elle expose pour la première fois aux États-Unis à la Allan Frumkin Gallery de Chicago puis participe à l’exposition collective au MOMA de New York où elle présente La Mandoline ou la Cigale. Son oeuvre monumentale La Montagne sera présentée lors de la rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris. L’artiste a également eu une rétrospective au MNAM. Richier meurt en 1959 à Montpellier.